HALTE à la destruction de l’hôpital public !

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La réduction  importante des effectifs ,

la réduction drastique du nombre de lits,

les restrictions budgétaires

DÉGRADENT 

la qualité des soins et les conditions de travail du personnel de santé!

 

C’est la santé du citoyen qui est menacée!

 

On ne gère pas un hôpital comme une entreprise qui doit faire du bénéfice!

 

Pour mieux connaitre la situation  lire la suite.

 

Situation du Centre Hospitalier René Dubos à Pontoise

Deux établissements de santé importants sont situés sur le territoire de l’agglomération de Cergy:

  • Le Centre Hospitalier René Dubos à Pontoise qui un établissement public
  • La Clinique Sainte Marie à Osny est une Société Anonyme à Conseil d’Administration siégeant à Pontoise.
    C’est un établissement qui fait partie du groupe Vivalto Santé qui comprend 18 Centres Hospitaliers privés à la fin de l’année 2015.

La mise en œuvre de la T2A (Tarification à l’Activité) a aligné le fonctionnement des hôpitaux publics sur celui des cliniques privées et abouti à une gestion purement comptable de la santé. Ceci est associé à une réduction drastique du budget.

Certes, la ministre de la santé se vante d’avoir réussit à réduire le déficit de la sécurité sociale, mais à quel prix pour l’accès à la santé du citoyen !
Prenons la situation de l’hôpital de Pontoise.

  • Restructuration en CHIRURGIE pour augmenter l’ambulatoire (hospitalisation à la journée) :
    •  en 2004, 200 lits de chirurgie ouverts H24 + 28 lits de semaine.
    •  en 2016, 128 lits H24 et nouvelle amputation de 60 lits pour augmenter l’ambulatoire.
  • En ONCOLOGIE (chimiothérapie), 12 places sur lesquelles on soigne 2 à 3 patients/lit/jour, fermeture de 6 lits au 7 octobre pour une durée indéterminée.
  • A l’EHPAD, 2 bâtiments accueillent des personnes âgées, dont un devait connaitre une rénovation en 2017. L’emprunt pour les travaux est conditionné au retour à l’équilibre budgétaire. A quand la fermeture pour insalubrité ?
  • En PSYCHIATRIE et son 4ème secteur, même punition, soumis au plan de retour à l’équilibre budgétaire
  • Une MATERNITÉ avec 5000 naissances par an qu’on renforce en effectif avec des sages femmes libérales !
  • Des infirmières et autres personnels spécialisés qui sont maintenus dans la précarité (320 CDD en 2015, au moins 340 en 2016) soit 12% de notre masse salariale.
  • Il n’y a plus de gastro-entérologue !
  • Un mépris du déroulement de carrière : la direction propose aux électriciens qui demandent à passer Maitre Ouvriers de quitter la fonction publique pour un CDI, seule issue pour changer de grade ? (Ceci est confirmé par la suppression du budget formation dans le projet de loi budgétaire 2017)
  • Un abandon des personnels de blanchisserie, 12 suppressions d’emplois dont 8 CDD laissés sur le carreau, et d’autres à qui on propose la prime de départ volontaire, alors que la « modernisation » de la blanchisserie qui passe par sa fermeture par moitié est intégralement financée par la région. Malgré une lutte de 3 ans, la pénibilité de ces agents qui partent en retraite avec moins de 1000€.
  • Des salaires gelés depuis 6 ans !

La sélection par l’argent!

Face à la pénurie de lits à l’hôpital ou à l’indisponibilité ou l’absence de spécialiste, on peut se faire soigner à la clinique Sainte Marie. Mais dans ce cas, les médecins sont conventionnés en secteur 2. (Les médecins sont autorisés à appliquer des tarifs libres, donc un dépassement systématique. Le patient est ensuite remboursé(e) sur la base du tarif de l’Assurance Maladie. Une partie du prix de la consultation reste donc à leur charge, et peut être remboursée par leur complémentaire maladie ou non, selon le contrat.).
Un exemple, pour une coloscopie, il faut avancer 110€ de dépassement d’honoraires pour le gastro-entérologue et 50€ pour l’anesthésiste. (Le Particulier a publié les dépassements d’honoraires pratiqués dans les principales cliniques françaises pour les actes chirurgicaux les plus fréquents :
http://www.leparticulier.fr/jcms/c_83169/exclusif-les-vrais-tarifs-des-cliniques .

 

Pour l’accès aux urgences, s’il y a une intervention médicale, il faudra débourser un dépassement d’honoraire. Ainsi certains patient devant cette situation se rabatte sur l’hôpital de Pontoise qui est saturé avec en conséquence des heurs d’attente !
Dans une clinique privée, la rentabilité  est l’objectif principal avec ses conséquences néfastes! Donc, on peut rencontrer les mêmes problèmes (concentration sur les actes rentables, compression de personnel) que dans l’hôpital public, mais cela coûte plus chers aux patients, profite aux sociétés d’assurance et aux médecins du privé qui ont souvent un intéressement aux résultats de la clinique.
Cette situation est générale au niveau national. Un autre exemple au Havre.
En 2015, le nombre d’entrées à l’hôpital a progressé de 4,77 %, mais les effectifs sont restés stables à + 0,56 %. Pour combler cet écart, l’hôpital a recours aux méthodes du “nouveau management public”, copiées-collées sur celles de l’industrie. Première recette : augmenter les cadences. L’hôpital raisonne en « durée médicale de séjour ». Dans tous les hôpitaux bien gérés, elle baisse, comme au Havre (– 1,38 %). Les patients restent donc moins longtemps hospitalisés. Voire ne sont pas hospitalisés du tout et rentrent immédiatement chez eux après une opération : c’est la chirurgie ambulatoire. Les hôpitaux peuvent donc se recentrer sur l’acte rentable, et limiter le nombre de journées d’hospitalisation, mal rémunérées. Des lits ferment : « Entre 2013 et 2016, 34 lits en chirurgie, 45 en médecine, 11 en pédiatrie, énumère la directrice du Havre, Zaynab Riet Mais dans les lits, les patients sortent et entrent plus vite, et la charge de travail augmente pour les infirmières, les aides-soignantes et les agents de services hospitaliers.

Donc soutenons l’hôpital public et opposons nous à la gestion purement comptable de la santé. Demandons un débat sur la place et les missions de l’hôpital public de notre société. Manifestons notre mécontentement au Ministre Marisol Tourraine dont le seul objectif est de réduire le déficit de la sécurité sociale sans se préoccuper d’un accès équitable aux soins pour tous les citoyens.

L’ intersyndicale hospitalière APPELLE
LA POPULATION à MANIFESTER à ses côtés.
CONTRE LA LOI SANTÉ et le Plan de Retour à l’Equilibre

le MERCREDI 16 NOVEMBRE à 14H30, au départ de l’Hôpital de Pontoise.

Sources de cet article :
https://www.mediapart.fr/journal/france/191016/productivite-stress-suicide-le-prix-payer-pour-combler-le-trou-de-la-secu?onglet=full

-Intersyndicale hospitalière