La lettre infos-actions – hiver 2016
EUROPE ÉCOLOGIE- LES VERTS CERGY- PONTOISE
Le off de la COP21
Parallèlement aux négociations du Bourget, 130 associations et ONG s’étaient rassemblées pour former la Coalition Climat 21. Des dizaines d’actions étaient prévues pendant la durée de la conférence. Suite aux attentats de novembre, certaines ont été interdites mais la coalition très motivée a su s’engouffrer dans les interstices de l’état d’urgence. Ainsi la manifestation du 29 novembre s’est transformée en chaîne humaine de plusieurs milliers de personnes.
Le village des alternatives des 5 et 6 décembre à Montreuil, a accueilli notamment le sommet des 196 chaises réquisitionnées dans les grandes banques climaticides et la table-ronde « Financer la transition sociale et écologique » à laquelle ont participé Vandana Shiva et Bill McKibben.
Pendant les négociations, sur les sites du Bourget et de l’exposition « Solutions COP21 » au grand Palais, des groupes ont dénoncé les lobbyistes et le green-washing de partenaires comme Engie, Suez ou Google. Dans l’Ile-Saint-Denis Alternatiba a tenu son « quartier génial ».
Pendant les « Climate games », grand jeu d’action-aventure désobéissant, la Grande arche de la Défense fut escaladée pour y afficher « stop EPR », un concessionnaire Volkswagen fut transformé par un dépôt de feuilles sur le sol, le lion de Denfert fut changé en ours polaire. Le « brandalism » a détourné 600 panneaux publicitaires Decaux pour dénoncer la mainmise des multinationales sur les négociations.
En final le 12 décembre, chacun portait un vêtement rouge et clamait l’état d’urgence climatique lors d’une grande fête multinationale. Pendant la nuit, Greenpeace avait repeint la place de l’Etoile et les avenues environnantes en jaune, ce qui dessinait un grand soleil sur les vues aériennes !
Sur un champ de Mars bouclé, les manifestants fouillés à l’entrée par les forces de police ont cru un instant vivre un moment historique. Hélas, si les activistes ont fait tout leur possible pour pousser les dirigeants à prendre des mesures contraignantes, The Guardian conclut : «Par rapport à ce qu’il aurait pu être, cet accord est un miracle. Par rapport à ce qu’il aurait dû être, cet accord est un désastre».