Diesel, scandale sanitaire : une nouvelle preuve.

 

En juin 2012, à l’occasion du classement par l’Organisation Mondiale de la Santé des émissions polluantes dues aux véhicules diesel dans la liste des substances cancérogènes, nous écrivions :
« Depuis 1988 les émissions de moteur diesel sont classées comme cancérogènes probables. Pourtant, c’est dans les années 1990 que l’Etat français a décidé de favoriser ce carburant plus sale que l’essence par une politique fiscale avantageuse: désormais le diesel équipe 65% du parc automobile contre à peine plus du quart en 1995. Ce n’est pas étonnant que la France se retrouve aujourd’hui en contentieux avec la Commission européenne qui la menace de sanctions pour non respect des normes d’émission de particules fines.»

Si nous soutenons la mesure d’urgence de la circulation alternée pour faire face à cet important pic de pollution, nous rappelons que la seule solution à long terme nécessitera que la France, pays leader dans l’importance du développement du véhicules diesel, avec la seule motivation de favoriser les constructeurs automobiles nationaux à la traîne sur l’innovation et la qualité, fasse évoluer radicalement ses orientations (étrange similitude avec les choix énergétiques, nucléaire et diesel : deux impasses technologiques et économiques majeures de notre pays !). Le gouvernement doit prendre les mesures législatives, réglementaires et fiscales nécessaires pour sortir de cette situation.

Si les pouvoirs publics doivent être prescriptifs, ils doivent aussi être exemplaires.

A l’instar par exemple des communes de Vauréal et de Bessancourt qui disposent de station Gaz Naturel Véhicule pour alimenter des véhicules de leurs services techniques, la Région, le Département, les intercommunalités et les communes (qui disposent de parcs de véhicules et gèrent des réseaux de transports) peuvent montrer l’exemple en choisissant d’ores et déjà des carburations plus propres, en premier lieu le gaz qui évite à la fois le problème des particules tout en étant moins impactant en CO2.
Par ailleurs, on ne surmontera pas uniquement le problème des émissions nuisibles (ozone, NOx, CO2) par les choix technologiques mais également en mettant en place une politique alternative de transports et de déplacements.

Les élus régionaux écologistes s’y sont attachés au cours de ce mandat. Les élus locaux écologistes de l’agglomération de Cergy Pontoise seront particulièrement attentifs à cette réorientation lors de la prochaine mandature.

Le 17 mars 2014
Europe Ecologie – Les Verts Cergy Pontoise
Marc DENIS