CONTRIBUTION AU DEBAT
REVISION DU PLAN LOCAL DE DEPLACEMENT
(Novembre 2013)
Cette contribution au débat d’EELV Cergy Pontoise a été menée dans le cadre de la révision du Plan Local de Déplacement engagée par la Communauté d’Agglomération de Cergy Pontoise.
Elle n’a pas l’ambition d’être exhaustive et a pour objectif de présenter les orientations essentielles qu’il nous paraît important d’inscrire dans le futur PLD.
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PREAMBULE
Face aux enjeux de changement climatique et à la raréfaction des ressources pétrolières, EELV insiste sur la nécessité de développer les transports en commun et les modes de déplacements actifs (vélo, marche) et de réduire la part modale de la voiture.
La CACP devra donc développer tous les moyens pour rendre transports en commun et modes de déplacements actifs plus attrayants que la voiture et en premier lieu plus rapides que les déplacements en voiture.
Il faudrait appliquer le slogan : moins de 800 m, allez-y à pied, moins de 3 km allez-y à vélo et sinon prenez les transports en commun.
NOS PROPOSITIONS
GOUVERNANCE
On pourrait, à l’instar d’autres collectivités territoriales comme Conflans, envisager la création d’un observatoire des déplacements réunissant usagers, associations, élus et agents territoriaux.
BUS
Afin d’encourager les usagers à laisser la voiture pour emprunter les transports en commun, il est important que les bus soient rapides et respectent les horaires. Pour cela, les bus doivent être prioritaires en toute occasion.
Outre le développement de sites propres, nous préconisons le développement des systèmes de priorité aux feux , comme il en existe dans différentes villes. Ce dispositif, en réduisant le temps d’attente aux feux, réduit le temps de parcours, mais aussi diminue freinages et accélérations, réduisant ainsi la consommation de carburant.
EELV est favorable au développement des lignes Mobilien dans l’agglomération ainsi qu’aux lignes express .La ligne 45 vient de passer en Mobilien, augmentant sensiblement le nombre de passages et l’amplitude du service.
Les lignes 34 S puis 34 N, qui jouent un rôle de « rocade », verront leur fréquence augmenter, sans nécessairement passer en Mobilien.
Pour les longs trajets en bus, il faudrait envisager des bus rapides qui ne desserviraient que les principales stations de la ligne.
Le STIF a décidé de changer le carburant des bus et de renoncer au Diesel dans tous ses nouveaux bus du réseau RATP et Optile. La STIVO et la CACP, en partenariat avec le Parc Naturel Régional du Vexin, devraient s’inspirer de cette démarche et étudier la possibilité de développer une unité de méthanisation bénéficiant des capacités de déchets agricoles valorisables dans le Vexin.
RER
C’est le point noir des transports en commun à Cergy-Pontoise, autant pour les transferts extra agglomération que pour les transports au sein de l’agglomération. Avec 5 gares et une fréquence de 10 mn sur les RER A et C (aux heures de pointe) , le RER est aussi emprunté pour les déplacements à l’intérieur de l’agglomération. Si nous nous réjouissons de l’augmentation de fréquence des RER A, on ne peut que déplorer leur manque de ponctualité surtout aux heures de pointe.
Concernant le RER A, la suppression de l’interconnexion est une demande prioritaire pour améliorer la ponctualité.
Pour le RER C, il faudrait étudier sa prolongation jusqu’à Osny et la connexion avec la ligne A à Cergy le Haut par exemple. Une gare routière pourrait être créée en périphérie de l’agglomération pour les Vexinois souhaitant accéder au RER.
La tangentielle Ouest doit relier en tram-train le RER C à Saint Cyr l’école au RER A à Achères. C’est une priorité pour les Cergypontains de la voir se prolonger jusqu’à Cergy-Pontoise, singulièrement vers sa partie Sud (Vauréal, Jouy le Moutier), mal desservie par les RER. Le développement des mobilités nord/sud est à développer en priorité dans l’agglomération.
VOITURE
La voiture reste nécessaire dans certains cas (transport d’enfants, grosses courses, lieux non desservis par les transports en commun, etc.). Au lieu d’avoir chacun sa voiture, qui est à l’arrêt 90 % du temps, il vaudrait mieux avoir un parc de voitures à partager. Le service existe à Cergy-Pontoise, il s’appelle Auto2 et même si on peut regretter que les voitures fonctionnent au pétrole, le système est à promouvoir. Nous préconisons l’adhésion des collectivités territoriales au service Auto2, un emplacement pour les voitures d’Auto2 dans chaque commune et une promotion au niveau des communes et de l’agglomération .
Pour limiter le nombre de voitures en circulation, notamment aux heures de pointe, il faut organiser le covoiturage. Des sites nationaux existent, ils demandent à être développés au niveau local, par de l’information, des réunions dans les entreprises et dans les collectivités territoriales de l’agglomération et dans chaque commune auprès du grand public
Des parkings de covoiturage pourraient être installés dans le Vexin, afin de limiter le nombre de voitures entrant dans Cergy, pour se garer dans les gares ou aller dans les zones d’activité.
A104 : le débat autour du prolongement de l’A104 reviendra lors des municipales. Les écologistes continueront de s’y opposer afin de conduire à l’abandon de ce projet et à l’amélioration des transports en commun. Le projet n’est heureusement toujours pas financé.
TRANSPORT A LA DEMANDE
De même que le service PAM95 couvre les besoins de mobilité de certaines personnes handicapées, on pourrait imaginer un service similaire, sorte de taxi collectif, ouvert à tout public. Un tel volant de véhicules ouvrirait la possibilité de se déplacer en voiture de manière occasionnelle aux personnes âgées, ou très jeunes, aux personnes sans permis, ou ne possédant pas de voiture, et réduirait ainsi la flotte de véhicules privés.
VÉLO
Un schéma directeur cyclable agglomération a été voté en 2007. Il prévoit un maillage complet de l’agglomération et devait se déployer en 9 ans, à raison de 10 km par an, pour atteindre à terme 170 km de cheminements cyclables.
Au bout de 6 ans, à peine 21 km de voies cyclables ont été tracées, visant en priorité à relier les gares et les établissements publics. Le grand défaut dans la réalisation actuelle est le manque de continuité des cheminements.
Puisque la part modale du vélo doit augmenter et que le territoire de Cergy-Pontoise se prête bien aux déplacements à vélo, il est urgent de terminer la mise en œuvre de ce schéma directeur et de le compléter au sein des communes par des cheminements à l’intérieur des quartiers.
Le jalonnement des cheminements cyclables permettra aux habitants de connaître d’autres parcours que les parcours motorisés et amener de nouveaux usagers à emprunter ce mode de déplacement. Il est de toute première urgence de réaliser ce jalonnement, maintes fois reporté.
Le STIF finance une partie des parkings Veligo, réservés aux usagers de la SNCF. La nouvelle loi en matière d’infrastructures et de services de transports (LOI n° 2013-431 du 28 mai 2013, article 5) oblige à la « création d’aires de stationnement sécurisé pour les vélos dans les nouvelles gares et les réaménagements de gares existantes du réseau ferré ». C’est le cas de la gare de Pontoise, nous serons vigilants sur ce point.
PIETON
Comme pour les itinéraires vélos, il faut jalonner les itinéraires piétons en indiquant les temps de parcours.
INTERMODALITE ET COMPLEMENTARITE ENTRE MODES DE TRANSPORT
En milieu urbain, les déplacements d’un usager peuvent être réalisés en utilisant successivement divers modes de transport.
Il nous semble particulièrement important, en ce qui concerne les déplacements internes à l’agglomération, de favoriser et faciliter l’intermodalité entre vélo et bus. Pour cela, à l’instar des premières expériences menées dans diverses villes, il faudrait aménager les bus pour pouvoir accueillir les vélos, avec par exemple des plateformes qui accueilleraient aussi les fauteuils roulants et les poussettes.
Il nous paraît aussi important d’améliorer l’information entre SNCF et STIVO. Par exemple aux heures creuses, un conducteur du bus pourrait attendre quelques minutes l’arrivée imminente d’un train.
MARCHANDISES
Les écologistes sont favorables au développement du transport fluvial (notamment le canal Seine-Nord) ainsi qu’à l’acheminement des marchandises depuis le port du Havre par la Seine. Cependant, le gigantisme du projet actuel de port d’Achères (400 ha) sacrifierait une zone de vallée avec un patrimoine écologique et augmenterait les nuisances sur le réseau routier francilien .Le port de Gennevilliers (1er port fluvial français) est plus proche du centre de Paris et n’est pas utilisé actuellement dans toute sa capacité.